Tommaso Buscetta |
mercredi 4 janvier 2012
INTRODUCTION
De nos jours la mafia prend une place considérable dans l’économie mondiale des pays. On retrouve différentes mafias tels que les Yakuza, la mafia Russe, la mafia Albanaise, la Cosa Nostra dont cette dernière était d'ailleurs jadis nommée Mafia (le grand M se reporte à l'origine à la Cosa Nostra). Aujourd'hui, une mafia désigne une organisation secrète qui agit dans le grand banditisme.Elle a pour but de faire régné ses idées au sein de la population du pays dans lequel elle se trouve. La Mafia est née au XIXéme siècle en Sicile s'imposant par l'intimidation, la violence et la corruption, elle institua un véritable "État dans l’État". Le terme mafia est devenue une généralité pour désigner l'ensemble des organisations mafieuses. Pour rejoindre ces organisations, des critères de sélections strictes et une adaptation particulière sont requises pour y rentrer. Des codes d'honneur sont mit en place pour instaurer l'ordre à l'intérieur de l'organisation et respecter la hiérarchie. De manière générale et analytique, une mafia présente plusieurs caractères à savoir un territoire, un rite initiatique, un mythe fondateur, une dimension ethnique et la violence. Nous pouvons donc nous poser la question comment en 2011 la Mafia intervient-elle dans l'économie italienne ?
Il est intéressant d'étudier dans un premier temps l'économie italienne bouleversée par la présence de la Cosa Nostra puis un exemple d'un grand mafieux rallié aux pouvoirs publics, Tommaso BUSCETTA.
1ere PARTIE
L' Italie fait partie de l'Union Européenne, sa monnaie est l'euro. En 2011, le taux de chômage en Italie est de 8,6 %. Il y a l'inflation, les prix augmentent d'environ 0,6 %. le commerce extérieur rapporte à l'Italie en 2011 : 417,1 milliards de dollars pour les exportations. Et 428,7 milliards de dollars pour les importations soit un total de 845,8 milliards de dollars. Le PIB par habitant en PPA* ( Parité de Pouvoir d'Achat )est de 30 200 dollars. La croissance du PIB en Italie est de -5 % .
L'infiltration mafieuse est très importante dans l'économie Italienne. L'activité de la Cosa Nostra représente environs 7% à 15% du PIB. Le blanchissement d'argent via l'usure, le proxénétisme ou la drogue ont des conséquences très néfastes sur l'économie Italiennes. De plus, ces activités constituent une menace pour les institutions financières Italiennes et peuvent d'autant plus représenter une menace pour l'ensemble des infrastructure financière Européennes et internationale. Mais encore, le plus inquiétant à ce jour, est la crise financière qui ne fait que croître la chiffre d'affaire de la Cosa Nostra qui aurait dépassé celui de toute les entreprises Italiennes en générant entre 130 milliards à 220 milliards d'euros de recette pour des bénéfices atteignant de 70 milliard à 140 milliards d'euros.
L'ampleur de l'économie souterraine de la Cosa Nostra est faramineuse. La Mafia agit dans de nombreux secteurs qui lui rapporte de grosses sommes d'argent comme le trafic de drogue, le trafic de cigarettes, l'usure, le blanchiment d'argent dans l'économie légale, le trafic de carte bancaire, des jeux et paris clandestin, du trafic d'armes, des enlèvements avec rançon, ou encore le pizzo. Le pizzo est le nom du racket en Sicile. Ce racket permet aux mafieux de contrôler les commerçants et les entreprises sur le territoire. C'est une sorte de taxe obligatoire que les commerçants sont contraints à payer si ils veulent être protéger. Sinon, si certains commerçants ou entreprises essaient de ne pas payer le pizzo, des soldats mafieux viennent faire des incendies criminel cherchant à émettre une pression pour qu'ils cèdent. De plus en plus, les Siciliens se rassemble pour mètre fin à l'omertà via des campagnes publicitaires.
Sur cette carte on remarque bien que l'émergence de richesse est moins présente en Sicile du fait que à cet endroit les 3/4 des richesse proviennent d'activités illicites.
2eme PARTIE
Parlons de Tommaso Buscetta, grand mafieux de l’histoire de la Cosa Nostra. Il intègre le réseau des hommes d'honneur à l'adolescence, après que ses « frères » ( Il s’agit ici des membres du réseau ) se furent assurés de son intégrité (réputation; liens avec la justice, la police; liens avec la délinquance...). Il devient membre de la famille mafieuse de Porta Nuova (quartier de Palerme) en 1948. Il devient rapidement influent au sein de Cosa Nostra et entreprend une carrière partagée entre la Sicile, les États-Unis et l'Amérique du Sud (notamment l'Argentine et le Brésil, où il existe de fortes communautés d'origine italienne) qui lui valut son surnom de « Boss des deux mondes. » Il fut principalement actif dans le trafic de cigarettes et de drogue, même s'il a toujours nié avoir participé à cette dernière activité. Il respectait un Code d’honneur qui consiste à :
-Ne pas désirer les femmes d'autres hommes d'honneur,
-Ne pas voler, ne pas se livrer au proxénétisme,
-Ne pas tuer d'autres hommes d'honneur, sauf ordre de la « Coupole »,
-Ne jamais parler de Cosa Nostra en public,
-Ne jamais se présenter soi-même comme homme d'honneur, même à d'autres hommes d'honneur,
-Respecter l'omertà (loi du silence) ; la rupture de l’omertà est punie de mort.
Durant près de quarante ans, Tommaso Buscetta vit en homme d'honneur, en mafieux, bien que cette dernière condition se soit pas, dans l'esprit d'un membre de Cosa Nostra, une réalité avouable.
Se trouvant dans le camp des « perdants » lors de la guerre des gangs mafieux qui éclata en Sicile vers 1981-82, il se résigne à collaborer avec la justice après son arrestation au Brésil en 1984. Il devient ainsi le premier « pentito » (repenti), c'est-à-dire un mafieux ayant accepté de collaborer avec la justice. Il dénonçe au juge Falconne les activités mafieuses siciliennes, les rapports de Cosa Nostra avec le monde politique italien et bien d'autres secrets couverts par l'« omerta ». Cette règle de l'« omerta » constitue le fondement du comportement mafieux, elle oblige surtout l'homme d'honneur à ne jamais entrer en contact avec les forces publiques.
Sa déposition d'environs 320 pages recueillies par le juge Giovanni Falcone fut l'une des plus importantes dans l'histoire de la lutte contre la mafia. Il fut en particulier le premier à dévoiler l'existence de la « Commission régionale », chargée de coordonner les activités des familles mafieuses siciliennes. Ses révélations et celles d'autres grands repentis de l'époque comme Antonino Calderone ou Salvatore Contorno conduisirent à la mise en accusation de 475 mafieux lors du maxi-procès qui se déroula à Palerme en 1986-87, dont l'ex-maire de Palerme Vito Ciancimino, etc. Il collabora aussi avec la justice américaine (surtout parce qu'il avait plus confiance dans son programme de protection des témoins que celui existant en Italie : il connaissait notamment les liens qui existaient entre certains politiciens et les différentes Mafias) , en particulier pour l'opération pizza connection.
Après l'attentat de Capaci contre le juge Falcone en 1992, Tommaso Buscetta accepta enfin de parler des liens entre la mafia et la politique qu'il avait tenus secrets jusque-là, accusant en particulier l'ex-président du Conseil Giulio Andreotti, l'un des hommes politiques italiens les plus importants de l'après-guerre.
Sa faute était grave. Il avait expliqué l'organisation, les règles, les techniques de recrutement, les stratégies de Cosa Nostra. Il avait parlé de la supériorité de celle-ci sur les autres organisations criminelles italiennes: la Camorra (mafia napolitaine), la 'Ndrangheta (mafia calabraise) et la Sacra Corona Unita (mafia des Pouilles). Il avait aussi révélé sa puissance économique et militaire, et parlé des liens qu'elle avait dans les milieux qui comptent. Il avait démoli cette image selon laquelle Cosa Nostra défendait les pauvres et les opprimés. Tommaso Buscetta est à l'heure actuelle le plus important pentito (repenti) dans l'histoire de la Cosa Nostra sicilienne. Vivant aux États-Unis sous une nouvelle identité et bénéficiant d'un programme de protection des collaborateurs de justice, Tommaso Buscetta mourut en avril 2000 d'un cancer dans sa maison de New York. La mafia l'a inutilement poursuivi pendant 20 ans. Mais comme elle n'arrivait pas à l'éliminer, elle a exterminé sa famille : enfants, frères, beaux-parents, neveux et amis sont tombés sous les balles de Cosa Nostra 34 personnes en tout
CONCLUSION
De manière générale, la mafia influe l'économie de l'Italie du fait de ses activités illicites. Elle instaure son propre marché et crée des flux d'argent important ainsi que sa propre économie parallèle. Cependant, malgré la très grande richesse que peuvent crée ces organisation, celle-ci n'est pas comptabiliser dans le PIB mais une majorité de la Sicile (lieu où la Cosa Nostra est la plus présente) vit de ces richesses. L'exemple vu précédemment avec Tommaso Buscetta démontre bien que la Mafia jouait un rôle important voir indispensable dans l'économie de l’Italie à son époque. Voilà pourquoi même aujourd'hui où la présence mafieuse est de plus en plus importante, ces exemples montre bien l'influence de la Mafia dans l'économie. L'économie est bouleversé à cause du marché «souterrain» qui assure au fur et à mesure de plus en plus d'argent, empêchant l'économie italienne que l'on peut qualifié de «propre» de se développer. Et c'est pourquoi la richesse de l'Italie est légèrement sous-estimé du fait qu'une grande richesse n'est pas comptabilisé dans le PIB. L'Italie possède actuellement du potentiel mais celui est très du fait du décuplement des activités illicites. Maintenant nous pouvons en venir à nous poser une nouvelle problématique: Comment la Mafia intervient-elle dans la politique italienne?
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